" Paysages, visages perdus. Les photographies viennent du noir et s'y conservent. Parfois nous les exhumons de l'album glissé entre les draps ou de la boîte en fer qui dort sur le buffet ou sur l'armoire entre les valises.
Surprises par la lumière, elles installent devant nous le roman de vies très ordinaires. Sur le papier fatigué, des lieux, des regards des sourires de grands-pères, de tantes, d'oncles, d'amis et même d'intrus préparent les nôtres, installent le lien. Il nous faut souvent y revenir, traverser ces apparences, pour vérifier qui nous sommes. Pour nous fustiger ou nous récompenser d'être d'une famille. " |